La méditation est une pratique ancienne qui existe depuis des milliers d’années. Il existe diverses formes de méditation. Celles que nous connaissons aujourd’hui viennent d’orient et s’inspire du Boudhisme (Midal 2007). La méditation s’est démocratisée et laïcisée afin que toute personne puisse y avoir accès.
La pleine conscience une pratique issue des TCC
La pleine conscience est une pratique issue des thérapies comportementales et cognitives (TCC) plus particulièrement de la troisième vague. Il s’agit d’une conception théorique qui inclut l’expérimentation au cœur de sa pratique (André, 2011). La troisième vague suggère de renoncer à s’attaquer frontalement à nos souffrances et à nos problèmes. Les interventions de la troisième vague sont avant tout centrées sur l’observation, la reconnaissance et l’exploration active de l’expérience émotionnelle vécue ici et maintenant (HEEREN,2011.) une notion baptisée « pleine conscience ».
En quoi consiste la pleine conscience ?
Elle consiste selon Krishnamurti (1993, p40) à : « porter sur toute chose un regard lucide, sans faire intervenir les souvenirs d’hier : alors la vie cesse d’être problématique ». John Kabatzin est à l’origine de la diffusion du programme de méditation de pleine conscience dite « méditation laïque ». Elle consiste à se centrer sur le moment présent et en observant avec curiosité les informations que notre corps et notre mental nous adressent ce qui constitue l’ « essence de vie ». Il s’agit d’une attitude d’observation et de non jugement de nos perceptions, de nos sensations, de nos émotions et de nos cognitions (Isnard Bagnis 2017). Selon Kabat-Zinn (2003 p18) la médiation de pleine conscience est « un état de conscience qui émerge du fait de porter son attention de manière intentionnelle, au moment présent, sans jugement, sur l’expérience qui se déploie moment après moment ».
Ainsi il s’agit d’un état qui résulte du maintien de l’attention sur un stimulus donné, dont l’expérience présente constitue le stimulus principal. Par exemple se concentrer sur des données sensori-motrices (une odeur), cognitives (une pensée) et émotionnelles qui arrivent spontanément dans le champ de la conscience. Une attitude de non jugement est appliquée il faut donc oublier ses à priori qu’ils soient positifs ou négatifs sur le moment présent (Kotsou,2011). Il s’agit d’une expérience pratique et concrète qui est formalisée sous la forme d’exercices.
Le stage Mindfulness-Based Stress Reduction (MBSR)
John Kabat-Zinn a été le premier à développer et populariser des programmes se basant sur la médiation de pleine conscience dont le MBSR : le programme d’entraînement à la gestion du stress basé sur la pleine conscience. Il s’agit d’un stage de 8 semaines d’enseignements et d’échanges au cours de séances hebdomadaires d’une durée de 2h30 à 3h, ainsi qu’une journée de pratique intensive après la sixième semaine. La participation au stage suppose de s’engager à pratiquer entre 45 minutes et 1 heure par jour grâce à des enregistrements de type guide vocal fournis par l’enseignant.
Les effets de la méditation sur le stress
Différentes études démontrent que la méditation a des effets sur le stress, elle diminue la façon dont nous pouvons le percevoir. Il a été démontré qu’une pratique quotidienne de la médiation de pleine conscience améliore l’attention. Elle est plus grande et plus flexible, cela permet un retour plus rapide à un climat émotionnel serein.
Les effets de la médiation sur la gestion des émotions
La méditation a également un impact positif pour la régulation des troubles émotionnels. Selon Segal et Al (2002) les exercices de méditation permettent de décentrer le sujet de ses pensées, ainsi cela déverrouille les boucles de rétroaction positive qui auto-alimentent l’activation des schémas cognitifs émotionnels et entretiennent ainsi l’affectivité négative. Le réentraînement attentionnel réduit la vulnérabilité émotionnelle des stresseurs (Amir et al,2008).
Des exemples d’études sur le sujet
L’effet de la méditation de pleine conscience sur le burn-out a été testé principalement sur les soignants qui sont les plus exposés au stress professionnel car ils sont davantage exposés aux émotions d’autrui.
Par exemple, Williams et Al (2010) ont expérimenté la méditation de pleine conscience sur une population de policiers exposés au stress, il a été démontré qu’il y a bien un effet positif sur leur santé mentale et leur bien être au travail.
Shapiro et Al (2005) ont effectué une étude avec la participation de 18 professionnels de santé. L’intervention s’est étalée sur une durée de huit semaines à raison d’une session de groupe par semaine et deux heures de pratique à domicile. Cela a été efficace pour réduire le stress, améliorer la qualité de vie et réduire le burn-out.
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